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Opération « Ecole ouverte » : l’appel à projets 2014 est lancé
Les opérations « Ecole ouverte » se suivent et s’adaptent, depuis 1991, aux politiques nationales. L’année dernière, les projets éducatifs territoriaux (PEDT) avaient fait leur apparition à la faveur de la refondation de l’école. Cette année, les « zones urbaines défavorisées » ont précisément pour nom « réseaux de l’éducation prioritaire » ou « REP », termes introduit par la refondation de l’éducation prioritaire présentée au début de l’année 2014. Les REP font leur apparition dans l’appel à projets 2014 de l’opération « Ecole ouverte ». Il en est fait expressément mention dans la circulaire adressée le 19 mars aux recteurs d’académie et aux Dasen (directeurs académiques des services de l’Education nationale), ainsi qu’aux préfets de région et de département, aux préfets délégués pour l’égalité des chances et aux sous-préfets chargés de mission pour la politique de la ville. Pour rappel, l’opération « Ecole ouverte » consiste, depuis 1991, à accueillir dans les collèges et lycées, pendant les vacances scolaires ainsi que les mercredis et samedis, des enfants et des jeunes qui ne partent pas en vacances. Elle leur propose un programme d’activités éducatives dans le domaine scolaire, culturel, sportif et des loisirs. Elle repose sur l’engagement des chefs d’établissement, lesquels « fédèrent autour du projet les membres volontaires de l’équipe pédagogique et éducative ainsi que toutes les personnes pouvant apporter leur concours à l’opération ».
« Tout particulièrement dans les REP+ »
« L’opération s’adresse aux jeunes qui vivent dans des zones urbaines et rurales défavorisées ou dans des contextes économiques et sociaux difficiles. Elle doit être développée en priorité dans les établissements des réseaux de l’éducation prioritaire et tout particulièrement dans les REP+ (dans les réseaux préfigurateurs dès la rentrée 2014 et dans les autres REP+ à la rentrée 2015) », est-il écrit dans la circulaire 2014. « Sont également concernés les établissements situés dans des territoires relevant de la politique de la ville, notamment dans des zones urbaines sensibles, ou accueillant des élèves issus de ces quartiers. Les zones rurales isolées devront aussi être significativement prises en compte », est-il ajouté, comme tous les ans d’ailleurs (il aurait pourtant été opportun d’actualiser le terme de « zones urbaines sensibles » prohibé depuis la loi Lamy du 21 février 2014). Il est également rappelé que l’opération vise à « favoriser l’intégration sociale et scolaire des élèves et contribuer à la réussite scolaire et éducative de tous en développant des activités qui visent les objectifs du socle de connaissances, de compétences et de culture ». On reconnaît la touche de George Pau-Langevin quand la circulaire souligne que la démarche vise à « favoriser la réussite de tous dans un cadre bienveillant et exigeant » et « s’inscrit dans les principes posés par le pacte de la réussite éducative ».
Une « perspective de dynamique locale de réseau »
Comme tous les ans, « les chefs d’établissement sont incités à développer leurs partenariats auprès des organismes ou collectivités associés », dans une « perspective de dynamique locale de réseau ». « L’opération est une occasion supplémentaire d’ouvrir l’établissement sur son environnement, en l’inscrivant dans le tissu social et culturel, en impliquant les acteurs sociaux et les associations locales », ajoute la circulaire, invitant les chefs d’établissement à « se rapprocher des délégués départementaux de l’Acsé, des délégués du préfet présents dans les quartiers de la politique de la ville ou des directions de la culture des mairies et des conseils généraux ». Ils devront aussi rechercher « une synergie avec le programme de réussite éducative, le contrat local d’accompagnement à la scolarité ou, encore le dispositif Ville Vie Vacances ». Introduit dans la circulaire de 2013, le projet éducatif territorial (PEDT) reste naturellement d’actualité cette année. Il est dit que, lorsque le PEDT existe, l’opération « Ecole ouverte » a vocation à s’y inscrire. Les établissements sont également invités « à sensibiliser et mobiliser les associations, les conseils généraux et les municipalités afin d’aménager les moyens de transports existants ». A signaler que « les personnels des autres institutions partenaires pourront également être sollicités pour l’encadrement des activités (éducateurs spécialisés, animateurs…) », précise la circulaire.
Une première sélection « le plus rapidement possible »
Les projets doivent prévoir au minimum deux semaines d’ouverture durant l’été (fractionnables sur la période) et une semaine d’ouverture pendant les petites vacances. Les ouvertures les mercredis et samedis sont conditionnées par l’ouverture de ces trois semaines obligatoires pendant les vacances. Les groupes de pilotages régionaux (GPR), dans lesquels « tous les partenaires impliqués sont représentés », constituent la principale instance de pilotage et d’évaluation de l’opération « Ecole ouverte ». Ce sont eux qui sélectionnent les projets. « Un premier examen des projets présentés par les établissements doit être fait le plus rapidement possible par les GPR afin de ne pas retarder la mise en place de l’opération en 2014 », avertit la circulaire. La répartition des crédits entre les différents projets sera ensuite effectuée par les GPR selon ses propres critères et « en fonction de l’enveloppe financière attribuée par les partenaires nationaux et des fonds complémentaires mobilisés ». Si la circulaire souligne que « la répartition des crédits est faite sur la base d’un budget hebdomadaire de 800 euros par semaine et par action pour un montant maximum de 6.100 euros », elle invite en effet les GPR à trouver « des financements complémentaires ».