L’Acsé défend le Programme de réussite éducative (PRE) devant les députés
Serge Fraysse, directeur de l’éducation, de la santé et de la prévention de la délinquance de l’Acsé a défendu le dispositif PRE (Programme de réussite éducative), le 10 avril, devant la mission d’information sur les relations entre l’école et les parents de l’Assemblée nationale.
Il a rappelé que plus de 120.000 enfants par an bénéficient de ce programme visant à mettre en liaison l’école, les parents, les communes, le conseil général et les associations, dans les réseaux d’éducation prioritaire (ex-« ZEP », bientôt « REP »), afin de repérer des difficultés de manière globale – même en dehors du temps scolaires – et de mettre en place une réponse individuelle, en réunissant tous les professionnels concernés.
Le PRE « a permis de mettre en place un système institutionnel plus solide », a-t-il insisté, « basé sur un financement de l’Etat conséquent qui correspond à 70% du budget, et un système organisé localement s’appuyant surtout sur les caisses des écoles ». Il estime d’ailleurs qu’il faut articuler au mieux le travail social sur le territoire. « La précision des protocoles et les conventions de travail entre les uns et les autres est très importante, c’est ce qui permet de bien huiler le système », observe-t-il. Le fait que le PRE parte des questions scolaires est pour lui une bonne entrée, car « c’est plus facile pour une famille d’admettre des problèmes de scolarité que de comportement ou de santé. Les acteurs de l’Education nationale sont ceux qui repèrent le plus les enfants en difficulté, souvent à partir d’un décrochage scolaire ».
Quant à la question de la duplication des bonnes pratiques repérées sur le terrain pour rapprocher les parents de l’école, Serge Fraysse préfère une autre approche. « La diversité territoriale ne nous permet pas de modéliser des types d’actions (…). Le principe du PRE, c’est d’essayer de repérer tôt et de prendre en charge rapidement des difficultés plutôt que d’être dans la réparation », estime-t-il.
« L’idée c’est de prendre en considération l’enfant dans sa globalité, pas comme élève uniquement. Mais aussi de prendre en compte son système familial qui peut dysfonctionner avec des regards croisés de différents partenaires sur ces familles », a complété Audrey Brichet, présidente de Anare (Association nationale des acteurs de la réussite éducative), également auditionnée.