Journée du réseau des chefs de projets « Gestion Urbaine de Proximité » en Quartiers Anciens
En conclusion de la Mission d’Appui Qualifiante « GUP en quartiers anciens dégradés », l’Adéus et l’Agence Place ont animé le 27 mars 2014 une journée du réseau des chef de projet PNRQAD et PRU centre-ancien sur la thématique de la Gestion Urbaine de Proximité et quartiers anciens.
Cette journée aura été l’occasion de faire un retour sur les démarches engagées par les 3 sites associés à la mission (Sète, Saint-Gilles et Marignane), mais également d’illustrer à partir des projets d’autres collectivités (Bastia, Bordeaux…) l’opérationnalité des démarches de GUP.
Deux ateliers-débats ont permis d’approfondir les réflexions des participants:
Atelier 1/ La GUP : une méthode pour mieux agir ensemble
La GUP est une démarche, avant tout collective et donc complémentaire au droit commun, qui apporte une contribution à part entière à l’amélioration et à la remise en attractivité du quartier. Elle mobilise le concours d’une multiplicité d’acteurs et de services de droit commun, à tous les étages, dans le diagnostic et l’analyse, la construction des réponses, leur mise en œuvre et leur évaluation. Elle permet alors d’agir de manière davantage coordonnée et ajustée, en prenant appui sur une expertise partagée des usages et sur l’adaptation des modes d’intervention que ne permet pas la gestion ordinaire : elle installe un jeu « gagnant /gagnant » qui permet autant d’intervenir plus efficacement que de « mieux agir ensemble ».
La capacité à inscrire l’action des services et des acteurs de droit commun dans une stratégie de gestion urbaine et sociale partagée apparaît bien comme un élément décisif de la réussite des changements. Ceci invite à installer et animer des modes de coordination efficaces et adaptés aux sujets à traiter.
La prise en compte de certains cercles d’acteurs (propriétaires bailleurs et occupants, gestionnaires de copropriétés, concessionnaires de réseaux, commerçants … ) est un défi propre aux démarches de GUP en PNRQAD. L’action doit savoir s’ouvrir et s’appuyer sur des acteurs différents ou nouveaux, dont le concours sera utile à la démarche. La GUP gagne alors à mettre en place des méthodes adaptées pour les identifier ou les faire émerger, s’assurer de leurs concours.
Le retour d’expériences et les échanges ont permis d’éclairer trois questions :
- Pourquoi mettre en place une démarche de GUP ? Quels bénéfices mutuels en attendre en quartier ancien : la réactivité, l’anticipation, la coordination des initiatives constituent la plus-value de la GUP ?
- Quelles méthodes, initiatives et pratiques pour associer les acteurs et les habitants? Comment « leur donner envie de venir et le moyen de s’inscrire dans la démarche » ?
- Comment assurer une coordination à la hauteur des enjeux et des moyens, mettre en œuvre un fonctionnement efficace de la GUP en tissu ancien ?
Atelier 2/ Anticiper les travaux et renforcer l’attractivité du quartier : le temps de l’attente est aussi celui de la GUP
Deux figures de la GUP sont largement explorées et elles disposent souvent chacune d’une feuille de route claire : l’accompagnement des travaux, la pérennité des changements et des améliorations effectuées. Troisième pilier de la GUP, la gestion de l’attente semble quant à elle être moins investie. Pourtant, elle constitue un temps utile pour impulser des réponses de transition jouant au bénéfice de l’amélioration du quartier et de son attractivité, mobiliser des potentialités de développement, anticiper les changements, agir sur certaines contraintes selon les tissus urbains, le fonctionnement des quartiers, les étapes d’avancement des projets. La gestion de l’attente participe activement aux conditions de réussite du projet : elle est à promouvoir davantage.
Le retour d’expériences et les échanges ont été organisés autour d’actions de référence qui caractérisent la gestion de l’attente en tissu ancien : aménagements transitoires d’embellissement et de préfiguration, actions de valorisation de pieds d’immeubles ou de locaux fermés :
- Quels sont leurs effets et contributions, les améliorations de court terme : prise en compte attentive de dysfonctionnements ou facteurs de gène, lutte contre le sentiment d’abandon, préfiguration/ crédibilisation du changement, émergence de nouveaux interlocuteurs, impulsion de dynamiques suscitant l’envie d’agir… ?
- Comment se construisent les avancées : quelles sont les conditions de mise en œuvre, les jeux de contraintes qu’il faut dépasser, les opportunités à valoriser ?
Un document de capitalisation devrait être publié prochainement par l’ANRU.