Étude sur les expériences de création d’outils et/ou de démarches de valorisation des compétences acquises par des jeunes de 16/25 ans, dans le cadre de l’éducation non formelle
Le 14 février, l’Adéus présentait à Sarah Boukaala, Conseillère régionale Rhône-Alpes déléguée à la jeunesse les travaux conduits avec Acadie sur la valorisation des compétences acquises dans un cadre non formel. La Région envisage une expérimentation.
> Dans le contexte de crise de l’emploi et de crise de l’engagement, le principe de valorisation des compétences acquises dans un cadre non-formel recueille une adhésion large de la part des acteurs qui s’engagent et se mobilisent dans des démarches d’innovation sociale. Pour autant, la notion même de compétences qu’il s’agit de valoriser nécessite d’être clarifiée et partagée entre les partenaires des démarches. De même, la question des publics ciblés implique d’articuler valorisation des compétences et valorisation de l’engagement.
Il existe déjà des réseaux d’acteurs mobilisés ayant souvent contribué à mettre en place des outils. Ceci vient constituer un point d’appui majeur pour construire et asseoir une démarche régionale. Pour autant, il s’agit de ne pas « saturer » le territoire en dispositifs qui viendraient se concurrencer ou qui contribueraient à rendre illisibles les différentes démarches. La question de l’articulation et de la mutualisation des outils au sein des différentes démarches constitue donc un enjeu majeur.
L’ensemble des démarches identifiées restent fragiles. Si les dynamiques sont nombreuses –qu’elles soient institutionnelles, associatives ou territoriales– le déficit « d’intégration » ou de globalité limite leur pérennité. Des démarches uniquement ciblée sur un outil (portefeuille, portfolio…), insuffisamment animées, ou dans lesquelles certains acteurs ont été « oubliés » lors de la définition du projet peinent à s’inscrire dans la durée.
> En regard de ces enseignements, les réflexions menées par la Région Rhône-Alpes doivent s’orienter vers la mise en œuvre d’une démarche territoriale intégrée et intégratrice. Elle devra être en capacité d’adapter les modalités d’intervention aux différents publics, pour les graduer en fonction des besoins et des pratiques d’engagement. Il s’agira ainsi de faire une force de l’ambivalence entre valorisation de l’engagement et valorisation des compétences.
La démarche devra également prendre appui sur les réseaux d’acteurs déjà mobilisés, en adaptant la démarche et les outils qui seraient mis en place à ceux déjà existants. Cette notion d’adaptabilité nous paraît être un des fondamentaux de la démarche. A défaut, le risque serait de démobiliser certains partenaires et de ne pas s’inscrire dans la durée. Mais cette inscription dans la durée nécessitera également un travail important de formation et d’accompagnement des « accompagnants ».
In fine, c’est l’organisation d’une démarche intégrée territorialisée qui est à engager : la question de la déclinaison au différentes échelles territoriales – auxquelles correspondent des types et des réseaux d’acteurs différents – est incontournable. Elle permettra une intégration des principes de la démarche au sein des politiques contractuelles sur lesquelles la Région est investie. Elle impliquera également un pilotage, une animation et un accompagnement à ces différentes échelles.