Le Comité de l’évaluation et de suivi de l’ANRU refuse la tutelle de l’Etat

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Le Comité de l’évaluation et de suivi de l’ANRU refuse la tutelle de l’Etat

Créé en 2004, en même temps que l’Agence nationale de rénovation urbaine, le comité d’évaluation et de suivi de l’ANRU est sur la sellette.

Le projet de loi de programmation pour la ville, adopté par l’Assemblée nationale le 27 novembre dernier, prévoit dans son article 1er la création d’un observatoire national de la politique de la ville qui « analyse la situation et les trajectoires des résidents de ces quartiers, mesure l’évolution des inégalités et des écarts de développement au sein des unités urbaines et apprécie la mise en œuvre des politiques en faveur de ces quartiers prioritaires».

Fusion ou dissolution ?

Celui-ci fusionnerait l’Observatoire national des zones urbaines sensibles (1) et le CES de l’ANRU, et rejoindrait le Commissariat général à l’Egalité des territoires prochainement créé. Cette fusion avait déjà été annoncée lors du dernier Comité interministériel des villes, le 19 février 2013. Pour les membres du CES, cette mesure d’intégration s’apparente à une dissolution pure et simple. Le CES est en effet un organisme atypique, totalement indépendant, financé sur le budget de l’ANRU bien que totalement autonome de celle-ci. Ses rapports critiques ont contribué à de nombreuses inflexions du programme de rénovation urbaine, reprises notamment dans le projet de loi de programmation pour la ville, comme la nécessité de travailler au niveau intercommunal, de mieux faire participer les habitants à la construction des projets…

« Un certain atavisme veut que dès qu’une instance dérange l’Etat, on la supprime. On veut voir disparaître notre autonomie», dénonce Yazid Sabeg, le président du Comité d’évaluation et de suivi.

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